Propos, Francis, dit Nana, avez-vous cinq louis

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

28 août 2019

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– Mais c’est dégoûtant !… Comprends donc, j’ai de toi plein le dos, va retrouver ta femme qui te fait cocu… Oui, elle te fait cocu ; c’est moi qui te le dis, maintenant… Là ! as-tu ton paquet ? finiras-tu par me lâcher ?

– Appuyez ! appuyez ! criait le chef d’équipe.

Depuis le matin, elle se plaignait d’un malaise, et toutes ses idées bêtes, comme elle disait, des idées de mort et d’enfer, la travaillaient sourdement. C’était parfois, chez elle, des nuits où des peurs d’enfant, des imaginations atroces la secouaient de cauchemars, les yeux ouverts. Elle reprit.

– Ça, c’est bien vrai, ils sont gentils, disait Nana, restée par terre à changer de chemise. Seulement, tu sais, ils voient qui je suis… Un mot, et je te les flanquerais à la porte !

Mais la Faloise, repris de son dédain national, devenait scandaleux, en acclamant Spirit. Bravo ! c’était bien fait ! la France avait besoin de ça ! spirit premier, et Frangipane second ! ça embêterait sa patrie ! Labordette, qu’il exaspérait, le menaça sérieusement de le jeter en bas de la voiture.

– Par exemple, c’est ça qui m’est égal ! cria-t-elle en éclatant de rire. Est-ce que mon petit mufe n’a pas le sac !

– Et penser qu’il était le maître, reprit madame Chantereau, que pas un petit banc ne serait entré sans qu’il l’eût permis !… Ah bien ! elle a changé ça, il est chez elle, à cette heure… Vous souvenez-vous, lorsqu’elle ne voulait pas refaire son salon ? C’est l’hôtel qu’elle a refait.

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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