Et elle ajouta, en se tournant vers son amie (3)

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

30 janvier 2019

Aucun commentaire

Boreal_manitoba.jpg

Et il se mit à rire, enchanté d’avoir mouché tout de même ce gaillard, qui l’épatait si fort jadis, quand il lui demandait si la comtesse ne couchait avec personne. Mais Fauchery, sans s’étonner le moins du monde, le regardait fixement.

Il avait conscience de sa défaite, il la savait stupide, ordurière et menteuse, et il la voulait, même empoisonnée.

– Je t’en prie, mon chat, sois raisonnable, dit-elle, lorsque Zoé eut apporté de la lumière.

Nana, cependant, fut très vexée d’apprendre qu’on vendait la Mignotte et que Labordette l’achetait à un prix ridicule, pour Caroline Héquet. Ça la mit en colère contre cette clique, de vraies roulures, malgré leur pose. Ah ! oui, par exemple, elle valait mieux qu’elles toutes !

Elle fit l’étonnée, puis éclata de rire ; et le prenant par le cou :

Et il souffla la bougie. Nana, furieuse, continuait : elle ne voulait pas qu’on lui parlât sur ce ton, elle avait l’habitude d’être respectée. Comme il ne répondait plus, elle dut se taire. Mais elle ne pouvait s’endormir, elle se tournait, se retournait.

À chaque instant, Simonne se levait, se tenait derrière son dos, pour couper sa viande et son pain. Toutes les femmes s’intéressaient à ce qu’il mangeait. On rappelait les garçons, on lui en fourrait à l’étouffer. Simonne lui ayant essuyé la bouche, pendant que Rose et Lucy changeaient son couvert, il trouva ça très gentil ; et, daignant enfin se montrer content :

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

Les commentaires sont fermés.