Ah ! tiens ! tu es trop lâche

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

20 mars 2020

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– Et, tu sais, ma chère, elle est peut-être morte, pendant que nous bavardons.

– Tu ne sais pas, dit-il un soir, après avoir reçu des calottes, très allumé, tu devrais m’épouser… Hein ? nous serions rigolos tous les deux !

Puis, poussant le journaliste dans un coin et changeant de voix, d’un air victorieux :

Tranquillement, elle rangeait du linge dans une armoire ; tandis que, muet, immobile, il appuyait le front contre une vitre, dévoré d’incertitude. Elle demanda au bout d’un silence :

Cependant, en face du fauteuil où la mère du comte était morte, un fauteuil carré, au bois raidi et à l’étoffe dure, de l’autre côté de la cheminée, la comtesse Sabine se tenait sur une chaise profonde, dont la soie rouge capitonnée avait une mollesse d’édredon. C’était le seul meuble moderne un coin de fantaisie introduit dans cette sévérité, et qui jurait.

Nana se déshabilla dans le cabinet de toilette. Pour aller plus vite, elle avait pris à deux mains son épaisse chevelure blonde, et elle la secouait au-dessus de la cuvette d’argent, pendant qu’une grêle de longues épingles tombaient, sonnant un carillon sur le métal clair.

Et Nana, qui s’était accroupie dans la boue, lâcha son ombrelle, recevant l’ondée. Elle cueillait des fraises, les mains trempées, parmi les feuilles. Cependant, Zoé n’apportait pas d’assiette. Comme la jeune femme se relevait, elle fut prise de peur. Il lui avait semblé voir glisser une ombre.

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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