J’ai peur de mourir

Rédigé par Elodie RAJOWSKI

15 mai 2019

Aucun commentaire

Gis-ol810_8249-pano.jpg

Il semblait ne pas comprendre. Alors, elle précisa. Elle se faisait maternelle, elle lui donnait cette leçon, en camarade, par bonté de cœur. Depuis qu’elle le savait cocu, ce secret la gênait, elle avait une envie folle de causer de ça avec lui.

Lui, surpris par l’obscurité, restait au milieu de la pièce. Cependant, il s’habituait, il avançait, en habit, cravaté et ganté de blanc. Et il répétait :

– C’est une rage qu’elles ont toutes. Il y en a une qui m’a volé jusqu’à mon chien… Voyons, mon cher, est-ce ma faute si vous la lâchez ?

Sa mère, en femme prudente, lui avait fait placer toute sa fortune à l’étranger. On ne sait jamais comment une guerre peut finir. Mais Maria Blond se fâcha ; elle était patriote, elle parlait de suivre l’armée.

Cependant, Mignon accourait, malgré les regards terribles de Rose. Cette sacrée fille le mettait hors de lui, il voulait l’embrasser. Puis, après l’avoir baisée sur les deux joues, paternellement :

La vieille dame remerciait également Daguenet et Fauchery d’avoir bien voulu accepter l’invitation de son fils, lorsqu’elle éprouva une joyeuse surprise, en voyant entrer le marquis de Chouard, qu’une troisième voiture amenait.

– Je ne les connais pas !… Mais elles ne sont seulement pas propres, tes femmes honnêtes ! Non, elles ne sont pas propres ! Je te défie d’en trouver une qui ose se montrer comme je suis là… Vrai, tu me fais rire, avec tes femmes honnêtes ! Ne me pousse pas à bout, ne me force pas à te dire des choses que je regretterais ensuite.

Les commentaires sont fermés.