L’armée ! ajouta Prullière

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

08 janvier 2019

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Mais elle ne put continuer son explication, un cri s’élevait :

– En voilà une traqueuse !… Oui, si l’on voulait de moi, je m’habillerais en homme pour leur flanquer des coups de fusil, à ces cochons de Prussiens !… Quand nous claquerions toutes, après ? Une jolie chose que notre peau !

Et elle fit une scène affreuse à Steiner, qui trouvait très correcte l’attitude de ces messieurs. Alors elles ne méritaient pas même un coup de chapeau ? le premier goujat venu pouvait les insulter ? Merci, il était propre, lui aussi ; c’était complet. On devait toujours saluer une femme.

– Caroline, je pense… Simonne… Gaga sans doute… On ne sait jamais au juste, n’est-ce pas ? Dans ces occasions, on croit être vingt et l’on est trente.

– Monsieur Steiner est parti hier pour le Loiret, dit Barillot, qui retournait sur la scène. Je crois qu’il va acheter là-bas une campagne…

– Prenez garde ! avait murmuré M. Venot debout derrière le comte Muffat.

Ce fut tout son remerciement, elle le laissa partir. Il venait d’apercevoir Satin, allongée dans son attente silencieuse. Alors, il regarda les deux femmes ; et, n’insistant plus, se soumettant, il descendit. La porte du vestibule n’était pas refermée, que Satin empoigna Nana par la taille, dansa, chanta. Puis, courant vers la fenêtre :

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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