Le Combat des Rats et des Belettes
La nation des Belettes,
Non plus que celle des Chats,
Ne veut aucun bien aux Rats ;
Et, sans les portes étroites
De leurs habitations,
L’animal à longue échine
En ferait, je m’imagine,
La nation des Belettes,
Non plus que celle des Chats,
Ne veut aucun bien aux Rats ;
Et, sans les portes étroites
De leurs habitations,
L’animal à longue échine
En ferait, je m’imagine,
Contre les assauts d’un Renard
Un arbre à des Dindons servait de citadelle.
Le perfide ayant fait tout le tour du rempart,
Et vu chacun en sentinelle,
S’écria : « Quoi ! ces gens se moqueront de moi !
Eux seuls seront exempts de la commune loi !
Le Phaéton d’une voiture à foin
Vit son char embourbé. Le pauvre homme était loin
De tout humain secours : c’était à la campagne
Près d’un certain canton de la Basse-Bretagne,
Les grands, pour la plupart, sont masques de théâtre ;
Leur apparence impose au vulgaire idolâtre.
L’Âne n’en sait juger que par ce qu’il en voit.
Le Renard au contraire, à fond les examine,
Se croire un personnage est fort commun en France :
On y fait l’homme d’importance,
Et l’on n’est souvent qu’un bourgeois.
C’est proprement le mal français.
La sotte vanité nous est particulière.
Une montagne en mal d’enfant
Jetait une clameur si haute,
Que chacun, au bruit accourant,