Nana ne protestait pas, écoutait la tête basse

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

04 mars 2020

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– Tiens ! le comte Muffat, nous connaissons son beau-père, n’est-ce pas, Auguste ? dit Rose en s’adressant à Mignon. Tu sais le marquis de Chouard, chez qui je suis allée chanter ?… Justement, il est aussi dans la salle. Je l’ai aperçu au fond d’une loge. En voilà un vieux…

La comtesse Sabine, qui avait entendu, tourna lentement la tête, et leurs yeux se rencontrèrent, avec un de ces longs regards dont ils se sondaient prudemment, avant de se risquer.

– Quel âge a l’aîné ? demanda Vandeuvres.

– Ça commence à être joli, trois fois, dit Simonne, lorsqu’elle put parler. Vous savez qu’il ne veut pas aller chez elle ; il l’emmène chez lui. Et il paraît que ça lui coûte bon.

Et il l’emportait, et il le secouait, avant de le remettre par terre. Devant les rires exagérés des machinistes, Fauchery devint pâle ; ses lèvres tremblaient, il fut sur le point de se révolter, pendant que Mignon se faisait bonhomme, lui donnant sur l’épaule des tapes affectueuses à le casser en deux, répétant :

– Je vous conseille de traiter les autres de sceptiques, vous qui ne croyez à rien, dit Léonide, en lui ménageant une petite place à côté d’elle. C’est vous qui gâtez vos plaisirs.

Il voulait s’échapper, pour revenir près des dames donner un nouvel argument en faveur de M. de Bismarck. Mais Fauchery le retint.

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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