Oh ! Ça ne traînera pas, murmura-t-elle

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

20 août 2019

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Il était devenu pâle ; puis, en lui mettant un dernier baiser sur le front, il dit simplement :

Cela parut très drôle. Madame Lerat et madame Maloir se tordirent. Nana, loin de se fâcher, eut un rire attendri, en disant que non, malheureusement ; elle aurait bien voulu, pour le petit et pour elle ; mais il en viendrait peut-être un tout de même. Fontan, qui faisait le bonhomme, prit Louiset dans ses bras, jouant, zézayant.

Le petit, sans parler, se laissa essuyer les mains. La jeune femme avait pris son mouchoir. Elle tamponna ensuite Bijou, qui tremblait plus fort. Ce ne serait rien, quelques tâches sur le satin blanc de sa toilette ; mais elle s’en fichait. Les bouquets, rafraîchis, avaient un éclat de neige ; et elle en respirait un, heureuse, mouillant ses lèvres comme dans de la rosée.

La forte personne blonde, qui avait comblé Satin d’attentions, eut un rire, dans sa mauvaise humeur ; et comme Nana, irritée de ce rire, la regardait d’un œil menaçant, elle dit mollement, la voix traînante :

Un matin, comme Muffat n’était pas encore sorti de la chambre, Zoé introduisit un monsieur tout tremblant dans le cabinet de toilette, où Nana changeait de linge.

Elle s’était accroupie à ses pieds, cherchant son regard d’un air de tendresse soumise, pour savoir s’il lui en voulait beaucoup ; puis, comme il se remettait, en soupirant longuement, elle se fit plus câline, elle donna une dernière raison, avec une bonté grave :

Et elle avait un frisson, tandis que le comte, surpris de ces questions singulières en un pareil moment, sentait s’éveiller ses remords de catholique. Mais, la chemise glissée des épaules, les cheveux dénoués, elle se rabattit sur sa poitrine, en sanglotant, en se cramponnant.

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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