Quinze cents louis, un peu partout (2)

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

06 mai 2019

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Il se fit un silence embarrassé. Bordenave, jugeant qu’il était de trop, s’éloigna. Le comte restait la tête basse. Il la releva avec effort, il dit d’une voix qui s’altérait :

– Parbleu ! dans un sale endroit, déclara Mignon, qui semblait exaspéré. C’est dégoûtant que le publie accueille comme ça la première salope venue. Il n’y aura bientôt plus d’honnêtes femmes au théâtre… Oui, je finirai par défendre à Rose de jouer.

– Notre ami, continua-t-il à voix basse, est toujours animé des meilleurs sentiments religieux… Il m’en a donné les preuves les plus douces.

– J’ai le cinq cents !… Quinte majeur d’atout !

– J’ai quelqu’un pour vous, aujourd’hui… Voulez-vous ?

Alors, Daguenet raconta le dernier coup du vieux, une histoire de l’avant-veille que personne ne savait encore. Après avoir tourné des mois, il venait d’acheter à Gaga sa fille Amélie, trente mille francs, disait-on.

– Ah ! vous savez reprit-elle, s’il vous faut des garanties…

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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