Ce souper, pour demain… Tu aurais bien pu me faire inviter

Rédigé par Jean-Pierre Pourrez

15 mai 2019

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Et la discussion continua. On déshabillait Bismarck, chacune lui allongeait un coup de pied, dans son zèle bonapartiste ; pendant que Tatan Néné répétait d’un air vexé :

Madame Lerat alla chercher une carafe d’eau, pour faire un grog ; les canards l’avaient altérée. Zoé murmura que, tout de même, elle en boirait bien un aussi. Elle avait, disait-elle, la bouche amère comme du fiel.

Et elle se récria sur la gentillesse des pièces. Nana lui fit visiter la chambre, la salle à manger, jusqu’à la cuisine. Dame ! ce n’était pas immense, mais on avait refait les peintures, changé les papiers ; et le soleil entrait là gaiement.

Le comte, dans cette obscurité où il rentrait, s’était arrêté au fond de la scène, hésitant à tomber dans la querelle. Mais Bordenave l’aperçut et se précipita.

– Voyons, ton courtage…. Je t’apporte l’étrenne de mon innocence.

– Hein ? vous avez cru que c’était arrivé… Dame ! puisque c’est Nana qui a fait le mariage. D’ailleurs, elle est de la famille.

– Il faut que j’aille saluer la comtesse Muffat, dit la Faloise.

Excellent rédacteur à qui on doit de nombreuses contributions.

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